Bilan des vendanges pour les vins IGP du Gard

La fédération des IGP du Gard dresse le bilan des vendanges

La Fédération des IGP du Gard a présenté, à l’occasion d’une conférence de presse, un premier bilan plutôt mitigé des vendanges. Près de 3 millions d’hectolitres ont été récoltés cette année sur l’ensemble du territoire…

Les vendanges, qui se sont déroulés du 15 août au 6 octobre ont été particulièrement longues cette année. Les vignerons ont dû par ailleurs, affronter des conditions climatiques extrêmes avec des épisodes pluvieux à répétition, suivis d’une sécheresse exceptionnelle. Résultat, « les récoltes sont plutôt aléatoires, avec des quantités variables selon les territoires »,  explique Denis Verdier, le président de la Fédération gardoise des Vins IGP. 

L’accès à l’eau au cœur des enjeux

Pour exemple, les quantités récoltées sont relativement faibles dans les Cévennes. « Le territoire a connu d’importants problèmes de sécheresse » précise Denis Verdier. Et de rajouter, « Or, on constate un grand écart de production entre ceux ayant un système d’arrosage en goutte-à-goutte et ceux qui n’en ont pas. C’est très disparate. Les vignerons sont loin d’être égaux en termes d’accès à l’eau ».

Des prévisions satisfaisantes dans l’ensemble

Avec 3 millions d’hectolitres dans le Gard, les prévisions de production restent toutefois satisfaisantes au regard des autres départements de la région. « Cette année, la récolte a retrouvé un niveau moyen à peu près normal ». Il est même plus conséquent que les années précédentes, note le président. « En 2019, la récolte s’était en effet portée à 2,9 millions d’hectolitres » rappelle Denis Verdier. Ces bons résultats sont toutefois encore loin derrière le record de 2017 : avec près de 3,5 millions d’hectolitres.

La qualité au rendez-vous

En termes de qualité, le rouge est plutôt prometteur avec un millésime très aromatique et puissant, marqué par le fruit. « Ce millésime sera assurément apte à la garde », assure le président.
Les rosés et les blancs, plus portés sur la fraîcheur et la gourmandise, resteront des vins légers « faciles et parfaits pour la soif », souligne-t-il.

Faire face à la déconsommation

Au-delà de la qualité et de la quantité qui restent dans la moyenne, c’est la baisse générale de la consommation de vin qui inquiète. « Moins de production, c’est une chose mais y a-t-il encore des débouchés ? », s’interroge Denis Verdier. « La chute de la consommations est drastique, notamment pour les rouges. Cela a des conséquences commerciales. Il y est urgent d’adapter notre outil de production face à cette déconsommation. Nous devons entrer dans un schéma d’arrachage pour s’adapter aux dimensions du marché. C’est un sujet national et cela sera effectif au moins de manière temporaire. Mais l’arrachage comme la distillation ne sont pas une fin en soi » souligne-t-il. 

L’innovation comme clé de réussite

Pour Denis Verdier ce sont surtout les jeunes qui se détournent du vin pour consommer d’autres alcools. « Nous devons donc trouver de nouveaux produits ». Car selon lui, la solution pour reconquérir ce marché passe par l’innovation. « Nous n’avons plus le choix. Nous devons innover à tous les niveaux. C’est en effet vers la génération Z, celle qui a moins de 40 ans, que le syndicat doit se tourner ». 
Une reconquête qui passe par un changement de stratégie et notamment par davantage de communication événementielle, indique Denis Verdier.

Des événements à ne pas rater

La fête du vin qui s’est tenue à Anduze les 22 et 23 juillet, devrait ainsi être renouvelée, tout comme les soirées « Vignerons sur le Pont » au Pont du Gard. « D’autres propositions seront également  dévoilées le 16 novembre prochain lors de notre soirée ReGard sur le vin, qui se tiendra au Musée de la Romanité », conclut Denis Verdier.

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