Millésime Bio : le vin bio une nouvelle fois à l’honneur !

Patrick Guiraud prend la parole au Salon Millésime Bio — Photo © Nathalie Savary

Vign’ette est partenaire de la 26ème édition du salon Millésime Bio qui se déroulera du 28 au 30 janvier au Parc des Expositions de Montpellier. Zoom sur ce rendez-vous incontournable des acteurs du vin Bio avec Patrick Guiraud, Président de Sudvinbio.

Comment va s’organiser cette édition 2019 ?

L’édition 2019 commencera tout d’abord par la 12e édition du Challenge Millésime Bio, concours officiel du salon. Le jury, composé de professionnels du vin de tous horizons, se réunira le 15 janvier pour décerner les récompenses qui seront révélées lors du salon. L’année dernière plus de 1500 cuvées ont concouru, ne doutons pas que cette année elles seront encore plus nombreuses.
Puis du 28 au 30 janvier 2019, Montpellier va devenir la capitale mondiale du vin bio. Depuis 26 ans, le salon ne cesse de grandir, mais l’esprit convivial demeure le même. C’est un salon réservé aux professionnels pendant lequel, producteurs, négociants et metteurs en marché se rencontrent dans une ambiance de travail conviviale. Nous reconduisons la même organisation qui fait la particularité et le succès de ce salon : tous les exposants disposent du même stand, sans artifices marketing, car nous souhaitons mettre le vin au cœur des rencontres et non pas tout ce qui l’enveloppe.
Ensuite, les exposants ne sont pas regroupés par appellation ou pays. Nous souhaitons favoriser la découverte et la curiosité du visiteur en proposant une disposition aléatoire des origines au grès des halls. Nous optimisons aussi l’expérience digitale du visiteur et la dématérialisation des supports en proposant applications web et smartphone, catalogue en ligne, écrans dans tous les halls…
Enfin, le lundi 28 janvier, une soirée construite en partenariat avec Inter’Oc, se tiendra au Corum dans le centre de Montpellier.

Quelles sont les nouveautés cette année ?

L’édition 2019 sera riche en nouveautés, avec tout d’abord l’ouverture d’un hall supplémentaire qui nous permettra d’augmenter le nombre d’exposants et tendre vers l’exhaustivité de l’offre. Le visiteur pourra ainsi aller à la rencontre de 1 200 exposants venus de 15 pays et répartis dans 4 halls. Et ce ne sont pas moins de 6 000 acheteurs professionnels qui arpenteront les allées du salon pendant 3 jours. La croissance des autres produits bio est indéniable et notamment celle des autres boissons alcoolisées. Nous ouvrons donc le salon à cette nouvelle catégorie de produits (bière, spiritueux, cidre…) au sein d’un espace dédié dans le hall B2. L’objectif sera d’enclencher des synergies entre les différents univers de boissons alcoolisées bio.
Qui dit « salon convivial » dit bien sûr restauration ! Afin d’encore mieux accueillir exposants et visiteurs, une offre de restauration rapide renforcée sous forme de food trucks complétera l’offre habituelle de restauration, de buffets et de bars. L’ensemble de l’offre de restauration sera naturellement bio.

Depuis quelques années, on note un intérêt grandissant autour du Bio, comment le percevez-vous ? Quelles sont selon vous les nouvelles attentes en termes de consommation ?

Les différentes crises alimentaires que nous avons traversées ont amené les consommateurs à rechercher des garanties, et donc des labels de qualité et/ou des certifications. Le label AB est une référence incontestable sur le sujet. Nous avons également face à nous de plus en plus de « consom’acteurs » ! C’est-à-dire qu’au-delà de la méfiance envers ce qu’ils consomment et qui peut avoir un impact sur leur santé, ils souhaitent participer à la préservation de leur environnement. C’est une prise de conscience du consommateur qui fait tache d’huile d’années en années.
L’achat de produits bio est devenu pour beaucoup un véritable acte militant et les français acceptent de payer un supplément pour acquérir un vin bio qui répondra à ces attentes. Malgré ce surcoût, tout à fait justifié car produire bio coûte en moyenne 40% plus cher qu’une production conventionnelle, le vin bio est le seul segment en progression dans un marché du vin qui stagne, voire régresse. Il y a donc bien une véritable demande de la part du consommateur qui va s’inscrire sur le long terme.

Comment ce phénomène se traduit-il sur la filière vin en Occitanie ?

L’Occitanie est sans conteste la première région viticole bio de France. Elle représente plus de 36% des vignes bio françaises, près de 11% de la surface agricole utile régionale pour 1800 producteurs.
Et tous les voyants sont au vert pour les années à venir : après un fléchissement entre 2012 et 2015, le rythme des conversions a repris et s’est même fortement accéléré depuis 2 ans. Pour 2018, nous enregistrons pas moins de 350 nouveaux producteurs débutant leur conversion. Il y en a déjà eu 222 en 2017. C’est le secteur agricole qui se convertit le plus en Occitanie ! Au total, nous avons à ce jour 7 100 ha en conversion (sur les 3 années de conversion) ce qui illustre bien l’engouement régional et permettra de répondre à la demande croissante du marché.

 

Promoteur de la viticulture biologique depuis 1991
L’association interprofessionnelle Sudvinbio a vu le jour en 1991 à l’initiative des vignerons du Languedoc-Roussillon, pratiquant cette forme d’agriculture. Elle est aujourd’hui reconnue par l’ensemble des professionnels et pouvoirs publics comme une association active et dynamique qui a largement contribué à la notoriété des vins biologiques d’Occitanie et d’ailleurs. Sudvinbio conduit des actions de recherche-développement, conseil, promotion-communication et défense des intérêts de ses membres.
Contacts : contact@sudvinbio.com 04 99 06 08 41

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