Savoir reconnaître les maladies de la vigne

Comment reconnaître les maladies de la vigne

Après un hiver et un printemps secs, les pluies qui se sont abattues au mois d’avril et de mai dans le Languedoc ont été de bon augure pour la floraison de la vigne. Revers de la médaille, avec l’eau, le risque de maladies refait surface…

Le mildiou

Cette année encore, la répétition des pluies dans un contexte de fortes chaleurs est un terrain propice au midiou. Le parasite, longtemps considéré comme un champignon, a déjà ravagé de nombreuses vignes en Languedoc. Originaire d’Amérique, le mildiou est causé par une algue-champignon microscopique qui s’attaque aux feuilles et aux grappes. Sur les feuilles, il produit d’abord des tâches jaunâtres dites tâches d’huile, puis des zones grillées apparaissent. Le dessous de la feuille se couvre quant à lui de feutrage blanc. Le mildiou provoque par ailleurs un brunissement puis un dessèchement des grains et entraîne ainsi des pertes de récolte considérables. Le point positif est qu’il est relativement prévisible et donc relativement facile à appréhender. En outre, de nombreux outils ont été développés afin d’aider les vignerons à positionner leurs traitements.

L’oïdium

L’oïdium, appelé aussi pourriture blanche, est le  donné à une maladie de la vigne causées par un champignon introduit en Europe en 1845. L’attaque parasitaire commence par l’apparition d’un feutrage blanc, d’aspect farineux à la surface des feuilles, des tiges et parfois des fleurs ou des fruits, d’où son surnom de « meunier ». Il peut également provoquer une déformation des feuilles, qui se gondolent et se boursouflent. Malheureusement dès que les dégâts sont visibles, il est déjà trop tard, le champignon s’est sans nul doute propagé dans toute la parcelle. Dans ce cas, la récolte est fortement menacée tant en quantité qu’en qualité (acidités anormales, goûts de moisi dans les vins). Toutefois la période de sensibilité de la vigne s’arrête quand les baies ont fini leur croissance.  A noter par ailleurs que l’oïdium hiberne sur la vigne sous forme de mycélium (filaments). Une attaque engendre ainsi souvent une réinfection l’année suivante et doit de fait mettre en garde le vigneron.

La pourriture grise (botrytis)

La pourriture grise est une maladie due au champignon Botrytis cinerera. Redoutée des vignerons depuis l’antiquité, elle se développe la plupart du temps sur les fruits endommagés (feutrage gris ou brunâtre caractéristique), mais elle peut aussi atteindre les fleurs (flétrissement), les feuilles (tâches brunes puis destruction de la feuille), les racines (pourrissement) ou encore les tiges (dessèchement et mort du rameau). L’importance des dégâts est variable et peut parfois aller jusqu’à compromettre toute la récolte.  Pour se propager, le botrytis a besoin de chaleur (le développement est optimal entre 18 et 20°C) et surtout d’humidité. Une mauvaise aération de la vigne est donc souvent un facteur favorisant son apparition.

LE SAVIEZ-VOUS ?
Les symptômes de l’érinose, souvent confondus avec un champignon, sont provoqués par un acarien microscopique. Bien que causées par un ravageur, les attaques d’érinose sont classées dans les maladies de la vigne. L’atteinte se manifeste par l’apparition de boursouflures et de cloques  (appelées galles) sur le dessus des feuilles. Sur la face inférieure, un duvet blanchâtre se développe sous l’effet des piqûres nutritionnelles de l’acarien. Celui-ci attaque de nouvelles feuilles au fur et à mesure de la croissance de la plante. Les galles sont initialement verdâtres puis deviennent rougeâtres à terme. Les dégâts sont en général limités et ne provoquent pas de baisse de rendement. Cependant, les jeunes vignes sont plus sensibles à l’érinose ce qui engendre une baisse de leur vigueur.

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