Terres du midi, une IGP qui a tout d’une grande

Le vignoble de l'IGP Terres du Midi
L’IGP « Terres du Midi » s’étend sur les départements de l’Aude, du Gard, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales

Située au sud de la France, en bordure du littoral méditerranéen, l’IGP « Terres du Midi » s’étend sur les départements de l’Aude, du Gard, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales, ainsi que sur quelques communes de la Lozère. Présentation avec Ludovic Roux, président de la structure.

Ludovic Roux, président de l'IGP régionale Terres du Midi

Reconnue officiellement le 6 juillet 2018 par l’INAO (Institut national des appellations d’origine), l’IGP régionale Terres du Midi est le fruit d’une démarche initiée en 2015, entre les IGP Pays d’Aude, Pays d’Hérault et Gard. « Il s’agissait au départ d’une réflexion menée par les ODG de département, qui souhaitaient créer une marque régionale forte pour prendre la relève des IGP de département en difficulté » explique Ludovic Roux,  président de l’ODG (Organisme de gestion) Terres du Midi. « L’objectif était également de sécuriser les vignerons mais aussi les metteurs en marché en proposant une production d’entrée de gamme  qualitative et rémunératrice pour tout le monde. Cette ambition s’est finalement concrétisée après plus de quatre ans de travail  » souligne le président de la structure.

Un nom évocateur
Terres du Midi est le nom retenu par les responsables viticoles pour cette IGP régionale. « Le nom d’une marque collective déposée auprès de l’INAO doit impérativement être rattaché à un territoire. Or, le Midi est réputé pour son histoire viticole. En outre, il est particulièrement évocateur de l’art de vivre, de la gastronomie et de la qualité des paysages du sud de la France » remarque Ludovic  Roux.

Une segmentation bien définie

Trois ans de réflexion auront en effet été nécessaires pour dessiner les contours de cette nouvelle IGP mais également en définir la segmentation. « La hiérarchisation  mise en place comprend  un socle de qualité qui est Terres du Midi, vient ensuite Pays d’Oc IGP au cœur du marché avec une identité cépage, puis les IGP de territoires, pour aller chercher plus de valeurs, et enfin les vins de terroirs que sont les AOP qui ont vocation à être mieux valorisés. L’idée étant de clarifier l’offre par rapport aux consommateurs » affirme Ludovic Roux.
Avec ce positionnement Terre du Midi et Pays d’Oc IGP ne sont pas concurrents mais complémentaires. « L’IGP Terres du Midi est le socle de la segmentation. L’IGP Pays d’Oc, elle, garde sa valeur et monte en gamme pour certains volumes. En outre, l’IGP Terres du Midi est strictement composée de vins d’assemblage sans mention de cépage, ce qui permet d’éviter la concurrence avec les vins Pays d’Oc IGP dont l’offre est essentiellement composée de vins de cépages  » précise Ludovic Roux

Des vins qui correspondent aux consommateurs

L’IGP Terres du Midi se décline en trois couleurs, majoritairement des vins rosés (61 % de la commercialisation), mais également des vins rouges (38%) et quelques  vins blancs (1%). «Notre production est essentiellement construite autour des vins rosés, qui sont des vins d’assemblage par excellence. Ce segment est d’ailleurs en pleine expansion partout dans le monde. Nous proposons également des vins rouges très qualitatifs. Chacun de nos vins présente des profils sensoriels et aromatiques particulièrement recherchés par les consommateurs. Ils sont très fruités avec une grande fraîcheur,  faciles à boire, décomplexés et peuvent être consommés dans l’instant. A cela s’ajoute un packaging moderne et très tendance » observe Ludovic Roux.

Un véritable succès à l’export

« Ce concept de vin moderne explique sans doute que le succès soit aussi important à l’export. Nous sommes en effet présents dans plus de trente pays, notamment  en Allemagne, en Chine ou encore au Royaume-Uni » remarque le président de l’ODG.
Des marchés particulièrement surveillés face aux différentes difficultés rencontrées ces deniers temps. « Le secteur du vin, comme d’autres, connaît un important ralentissement face au coronavirus mais également depuis la mise en place de taxes aux Etats-Unis et les nouveaux accords internationaux en Chine. Il y a également un véritable attentisme face au Brexit, car nous ne savons pas quels accords vont être mis en place avec l’Angleterre. Toutefois, l’objectif est de continuer à exporter car malheureusement la consommation de vins en France continue de baisser, mise à part pour les vins rosés » reconnaît Ludovic Roux.

Des aides attendues
La filière viticole a demandé des aides de l’Etat « pour les entreprises viticoles qui exportent beaucoup et qui vont être véritablement impactés par la crise mondiale que nous subissons actuellement »explique Ludovic Roux.
Un fond d’investissement devrait être créé pour soutenir la viticulture française.

Un bon positionnement en France

Le marché français n’est pas pour autant ignoré. « Nous avons pour objectif avec nos partenaires et nos négociants, de renforcer notre positionnement en grande distribution, au travers notamment de nouvelles marques de distributeurs et la mise en avant de marques d’entreprise, qui sont particulièrement bien positionnées sur les linéaires. Les vins produits  sous la mention IGP Terres du Midi  ont d’ailleurs, dans l’ensemble, un bon rapport qualité/prix. Le prix moyen, qui fait référence pour notre socle, n’est ni trop bas ni trop haut et se situe juste en dessous de Pays d’Oc IGP, autour de 78,10 € l’hectolitre. Cela permet aux vignerons de vivre de leur métier. En outre, ces prix nous permettent de nous distinguer des vins d’entrée de gamme et des vins d’assemblage espagnols» explique le président de la structure.

Des ventes en progression

Une distinction que l’on doit selon lui à « l’important  travail réalisé sur l’image Terres du Midi » mais également à des volumes de vente en forte progression. « En 2018, nous avons commercialisé 70 000 hectolitres. Cette année, la projection en fin de campagne se situe autour des 100 000 hl. Ces volumes devraient être multipliés par trois d’ici 2021 avec près de 300 000 hectolitres commercialisés » conclut le président de l’ODG.  

Note de la rédaction
Dans le Journal Vign’ette du mois de mars, nous avons fait un zoom sur l’IGP régionale Terres du Midi. Cependant, les propos de Florence Barthès, directrice générale de Pays d’OC IGP ayant été déformés et mal interprétés, nous avons souhaité lui donner un droit de réponse et présenter dans son ensemble la structure Terres du Midi, avec une interview de son président Ludovic Roux.

Droit de réponse 
Florence Barthès ne souhaite être citée, en tant que Directeur Général d’InterOc sur Terres du Midi que pour la phrase suivante : « Terres du Midi a d’ailleurs été conçue à l’initiative des IGP de département, en difficultés, qui ont souhaité créer un socle commun sous signe de qualité IGP afin d’optimiser grâce à un territoire d’approvisionnement plus large, certains volumes ».

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