Vins de Pays d’Oc IGP : 30 ans au service de la diversité et de la qualité !

Florence Barthès, directrice générale du syndicat des producteurs de vin pays d’Oc
Céline Bourgeois (Vign'ette) et Florence Barthès, directrice générale du syndicat des producteurs de vin pays d’Oc IGP — Photo © Nathalie Savary

Le 5 décembre prochain, les Vins de Pays d’Oc IGP fêteront leur trentième anniversaire. Retour sur cette saga aux côtés de Florence Barthès, Directrice Générale du syndicat des producteurs de Vin Pays d’Oc IGP.

Pour mieux comprendre l’origine des Vins de Pays d’Oc, il faut remonter un peu dans le temps…

Au milieu des années 70, la production de vin régionale est constituée essentiellement de vin de table. « Le vin est alors un produit de masse qui prend place aux repas, comme un aliment à part entière » précise Florence Barthès, Directrice Générale du syndicat des producteurs de Vin Pays d’Oc IGP. De fait, 75 % du vignoble est constitué de cépages à haut rendement : Aramon, Carignan et Cinsault…
À la fin des années 70, la viticulture connaît une restructuration qualitative, portée par un changement majeur, la modification de la consommation. « L’évolution des comportements entraîne une diminution de la consommation de vin. Le vin passe d’un vin aliment à un vin agrément ».
La production régionale est poussée à se reconvertir.

1987 : un nouveau label pour accompagner la restructuration du vignoble régional

Créé en 1987, le label Vins de Pays d’Oc se consacre alors à la résurrection du vignoble, via un travail de ré-encépagement. « Les cépages qui ne correspondaient plus au marché de masse ont été repoussés et il a fallu reconstruire le vignoble. 150 000 hectares ont ainsi été revalorisés avec des cépages, dits “améliorateurs”» souligne Florence Barthès, Directrice Générale.
La dénomination Vins de Pays d’Oc devient, par ailleurs, une véritable alternative aux surfaces non classées en AOC. Toutefois, précise Florence Barthès « il n’y a pas d’antagonisme entre AOC et IGP. Il s’agit de deux démarches complémentaires qui vont dans le sens de la qualité des vins et du respect du vignoble. D’ailleurs 80% des exploitations viticoles de la région sont mixtes ».

Août 2009 : Vin de Pays d’Oc devient Pays d’Oc IGP

En août 2009, les vins de pays reconnus par l’Europe, deviennent des IGP (Indication Géographique Protégée) avec pour obligation le respect d’un cahier des charges qui consigne les règles d’élaboration des vins ainsi que leurs aires géographiques délimitées. Un comité « vins IGP » est créé à l’INAO. « Grâce à cette évolution, les Vins Pays d’Oc IGP sont enfin reconnus pour la qualité conférée par leur terroir d’origine et le travail minutieux de leurs vignerons ».

Une offre variée, soutenue par l’essor des vins de cépages

Aujourd’hui, le label IGP d’Oc représente près de 50 % de la production du vignoble languedocien et 60 % du volume de tous les IGP françaises. 58 cépages y sont autorisés : une offre diversifiée qui correspond à l’essor des vins de cépages en France et dans le monde.
« On assiste désormais à une véritable révolution culturelle. Les français ont une consommation décomplexée, tournée vers la découverte. Les vins de cépages ont cet atout que n’offre pas les vins d’assemblages : ils participent à former le palais des consommateurs, en leur apportant des repères gustatifs ».

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