Du syndicat des Grés à la terre de Sommières !

Alexandre Thouroude, vigneron au Clos de l'Ors à Sommières

C’est un véritable défi, celui de repartir à zéro pour devenir vigneron. Un pari nourri de doutes et de volonté, mais c’est celui que relève Alexandre Thouroude, désormais vigneron au Clos de l’Ors.

Devenir vigneron en lâchant une belle situation professionnelle, pour répondre à l’appel de la passion, avec les prises de risques et tensions dans l’ombre, voilà qui mérite attention. 
C’est en effet le défi que s’est lancé Alexandre Thouroude, depuis le 4 janvier 2020. Il faut dire que l’ancien directeur du syndicat des Grés de Motnpellier a toujours rêvé d’avoir son propre domaine. « Depuis que j’ai quitté l’armée de l’air, la seule passion qui m’anime vraiment c’est le vin et la vigne. J’ai d’abord travaillé dans des domaines, puis j’ai créé ma société de négoce Nova Vina, pour exporter du vin à l’étranger. En janvier 2018, le président Olivier Durant m’a proposé de prendre la direction du syndicat des Grés de Montpellier. De fil en aiguille, je me suis un peu éloigné de la production. Mais au fond de moi, j’avais toujours le désir de m’installer » confie Alexandre.

Un véritable coup de cœur

L’envie était là, omniprésente, parfois dévorante… Ne restait plus qu’à trouver un vignoble. « L’été dernier, juste avant les vendanges mon fils m’a appris que le domaine Lérys-Mazière était à reprendre. J’ai donc contacté Gille Lérys qui m’a fait visiter son exploitation. Quand j’ai découvert les vignes, j’ai eu une vraie révélation. J’ai su que j’avais trouvé. Tout correspondait à ma philosophie : des écosystèmes indépendants, de la biodiversité avec des vignes abritées et préservées par la végétation naturelle. Le domaine était par ailleurs déjà converti au bio » explique Alexandre.
Mais franchir le pas soulève parfois quelques doutes. « J’ai passé quelques nuits blanches, c’est vrai, mais après quelques tergiversations, je me suis dit que si je ne me lançais pas je ne le ferai jamais ».

Les prémices d’une belle aventure

Ainsi démarre une nouvelle aventure, encore à ses prémices, tant le vigneron fourmille d’idées. La première, s’équiper d’une nouvelle cuverie « constituée de petits contenants tels que des dolias ou cuves ovoïdes en béton qui permettent une vinification plus homogène, et qui favorisent la production de vins onctueux, souples et aromatiques ».
Côté viticulture, pour être sûr de ses choix, Alexande Thourouse entend simplement se laisser guider par la vigne. « J’ai la chance d’avoir repris un vignoble sain, vivant et sans stress hydrique. Un terroir dont le potentiel est énorme ». Une véritable pépite qu’Alexandre souhaite sublimer « par une activité maitrisée et respectueuse de l’environnement ». 

Le Clos des Ors est situé à Orthoux-Sérignac, dans les garrigues gardoises entre Nîmes et les Cévennes. Le vignoble, en appellation Languedoc Sommières, est constitué de 6 hectares où s’épanouissent Syrah, Grenache et Sauvignon ainsi que 2 hectares de vieilles vignes de Carignan et Alicante. Un véritable trésor qui a soufflé son nom au domaine… « Le mot Ors vient effectivement de la richesse du terroir et du vignoble. Il vient également de la pépite qui m’accompagne depuis des années, ma femme, qui m’a permis de me réaliser dans ce métier. Et puis pour l’anecdote, Ors veut dire ours en occitan. Or, la vallée qui entoure le domaine dessine naturellement une forme d’ours » remarque Alexandre.

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