IGP de l’Aude : des vins réputés depuis des millénaires

IGP de l'Aude : les vignobles de Carcassonne
IGP de l'Aude : dans les vignobles et le terroir, autour de Carcassonne

La vigne est la première composante du paysage audois. Elle fait partie intégrante de son patrimoine depuis des millénaires. Il faut dire que les IGP départementale et de territoires de l’Aude n’ont de cesse d’innover et de marquer leur époque…

L’Aude, fleuve tumultueux qui prend naissance dans les Pyrénées, a donné son nom à cette indication géographique protégée d’exception. Il parcours, sur à peine plus de 200 kilomètres une étonnante diversité de paysages aux sols variés, composés de schistes, de calcaires, de terrasses caillouteuses et de sols alluvionnaires.
µPrésente dans pratiquement tout le département, la vigne s’étend du Massif des Corbières, à la Montagne Noire, pour s’arrêter aux pieds de la ville de Narbonne. « Ici, la vigne compose et structure les paysages depuis des millénaires. Elle a su traverser les époques, comme les nombreux sites historiques qui jalonnent son territoire. En témoigne les six IGP de territoire, que compte le département et qui mettent en valeur la Cité de Carcassonne, le pays Cathare mais aussi la beauté de nos vallées et de nos coteaux » souligne Ludovic Roux, président des IGP de l’Aude.

L’IGP de l’Aude est composée de 6 IGP de territoire : 
2 IGP Sites et patrimoine: IGP Cité de Carcassonne et IGP Coteaux de Narbonne 
2 IGP Espaces naturels : IGP Vallée du Paradis, IGP Vallée du Torgan
2 IGP Histoires d’hommes : IGP Coteaux du Peyriac et IGP Le Pays Cathare.
Elle peut par ailleurs être complétée par le nom des zones géographiques suivantes : Coteaux de la Cabrerisse, Coteaux de Miramont, Côtes de Lastours, Côtes de Prouilhe, Hauterive, La côte rêvée, Pays de Cucugnan, Val de Cesse et Val de Dagne.

Un climat tout aussi varié

A l’identique des paysages et des territoires, le climat est varié et changeant. « Il est méditerranéen sur la partie est, avec des étés chauds et secs et des pluies d’automne et de printemps souvent abondantes, tandis que des nuances océaniques apparaissent à l’ouest du département » précise Ludovic Roux. Le territoire est par ailleurs régulièrement balayé par le vent de la mer, le marin, qui adoucit les rigueurs climatiques notamment l’été, et le vent d’ouest, appelé « Cers », au caractère tempétueux et desséchant, mais « très favorable au bon état sanitaire des raisins » ajoute le président des IGP audoises.

Des cépages d’ici et d’ailleurs

Les IGP de l’Aude sont produites dans les trois couleurs, des vins rouges majoritairement, mais également des vins rosés et blancs, « en nette progression ces dernières années » précise Ludovic Roux. La production d’environ 320 000 hectolitres par an, est essentiellement composée de vins issus d’assemblages de cépages traditionnels languedociens, tels que le grenache, le carignan ou le cinsault, mais aussi de cépages issus des régions  voisines, tels que le merlot, le cabernet-sauvignon, la syrah, le chardonnay et le sauvignon ou encore de variétés métisses, telles que les marselan, caladoc ou chasan, « qui ont permis de diversifier la gamme de produit » assure Ludovic Roux.

Une grande liberté d’expression

Les IGP de l’Aude représentent  ainsi un formidable espace de liberté pour les vignerons qui veulent se lancer dans des assemblages innovants, puisqu’ils ne sont plus tenus de se limiter aux cépages de leur zone de production, comme dans les appellations d’origine contrôlée (AOC). « Le cahier des charges des indications géographiques de l’Aude, plus souple que pour les appellations, offre une grande liberté aux vignerons qui peuvent véritablement s’exprimer à travers leurs vins. Au final, les vins produits sont modernes et la progression qualitative est indéniable » affirme-t-il.

Des vins reconnus pour leur qualité

Les vins rouges sont caractérisés par des arômes fruités. Ils sont généralement gouleyants et suaves, mais peuvent aussi bénéficier d’une structure plus importante, notamment pour les vins issus des unités géographiques plus petites. Pour les vins blancs et rosés, les techniques de vinification permettent de maintenir d’excellents équilibres et d’en préserver la fraîcheur et le fruité. Autant d’arguments qui répondent parfaitement aux profils des vins recherchés.  « Il faut dire que les vins IGP bénéficient d’un avantage concurrentiel majeur sur le marché, grâce à leur capacité d’adaptation aux attentes des consommateurs » souligne Ludovic Roux.

Répondre aux attentes des consommateurs

Ainsi, face à la croissance continue des vins rosés dans le monde, « les IGP de l’Aude ont su réagir et s’adapter, en mettant en place il y a un peu plus de cinq ans, une véritable stratégie visant à renforcer nos parts de marchés. L’objectif était d’augmenter les volumes autour de cette dynamique. Aujourd’hui, le rosé et le blanc, représentent  plus de 50% de notre production. Nous sommes dorénavant la première région productrice de rosés du monde ! » souligne le président des IGP de l’Aude.

Un territoire en avance

Les IGP de l’Aude profitent par ailleurs des évolutions technologiques et des recherches autour de nouveaux cépages menées par le centre œnologique INRAE de Gruissan, pour adapter leur production aux nouvelles demandes des consommateurs. « Outre le phénomène du rosé, aujourd’hui les consommateurs se tournent vers des vins plus vertueux. C’est pourquoi, les vignerons des IGP de l’Aude et de nos territoires ont adapté leur production vers des pratiques écoresponsable. En parallèle, nous travaillons depuis plusieurs années avec l’INRAE et la chambre d’Agriculture sur la mise au point de cépages résistants, dont certains devraient être inscrits très prochainement dans le cahier des charges » se réjouit Ludovic Roux.

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