AOC Languedoc : bilan 2019 et perspectives 2020

Le Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc (CIVL) a profité de ce début d’année pour dresser le bilan de 2019 ainsi que celui de la dernière décennie. L’occasion également de revenir sur les enjeux à venir…

Mardi 4 février, Miren de Lorgeril, présidente du CIVL était accompagnée d’Alexandre They, vice-président du Syndicat des Vignerons indépendants de l’Aude et de Christophe Bousquet, président du Syndicat du cru La Clape pour faire un point sur l’économie des AOC du Languedoc et des IGP Sud de France.

Une baisse significative des vins rouges

En 2019, la récolte du vignoble Sud de France s’est élevée à 11,8 millions d’hectolitres, soit une baisse de 7 % par rapport à l’année précédente. Concernant les AOC, on constate une baisse de 5 %, avec 1 352 000 hectolitre produits. Les vins rouges enregistrent la plus forte baisse avec – 11 % sur les entrées de gamme. Toutefois, pour Miren de Lorgeril, présidente du CIVL, ces chiffres sont à relativiser « car ils soulignent également que nous sommes capables de nous adapter au marché et de maîtriser notre récolte » a souligné la présidente du CIVL.

L’interprofession a commandé une étude auprès de CNIV pour analyser les nouvelles tendances de consommation et mieux comprendre les attentes des consommateurs et notamment cette baisse significative des vins rouges. Les résultats seront dévoilés en juin prochain.

Les rosés toujours en progression

Les résultats de l’année 2019 révèlent par ailleurs que les attentes et les goûts des consommateurs ont évolués. En 10 ans, les ventes des AOC Languedoc ont en effet nettement progressées pour les vins blanc et rosés. Ce dernier segment est ainsi passé de 9 % en 2010 à 18 % l’an dernier. « Le rosé est désormais un produit festif qui se consomme toute l’année » observe Miren de Lorgeril. 

Des prix qui progressent

Enfin, ce bilan économique a permis de mettre en exergue  la revalorisation des AOC Languedoc, dont le prix moyen a doublé en 10 ans. Le prix du vrac est ainsi passé de 71,7 €/hl en 2009 à 150,14 €/hl en 2019, tandis que le prix par bouteille atteint désormais 6,25 € contre 4,81 € en 2010.

Le bio a le vent en poupe

Les vins bio ne sont pas en reste avec un volume multiplié par trois en 10 ans. « Les vignerons ont su clairement s’adapter aux attentes des consommateurs tandis que, de leurs côtés, les metteurs en marchés ont trouvé de nouveaux débouchés. Ce résultat est donc le fruit d’une bonne entente des acteurs de la filière » précise Miren de Lorgeril.

Une inquiétude à l’export

Seule véritable inquiétude, les AOC Languedoc sont en net recul sur les marchés jusque-là prescripteurs tels que les Etats-Unis, la Chine ou encore l’Angleterre. En cause, les taxes américaines « particulièrement préoccupantes », la nouvelle réglementation chinoise des droits de douanes et bien sûr le Brexit. Voilà pourquoi il est essentiel, selon la présidente du CIVL, de « recentrer nos moyens sur les marchés prioritaires et de poursuivre nos investissements sur quelques marchés à fort potentiel tels que la Suède et le Canada anglophone ».

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