Étude sur les acheteurs de vin bio en France : quelles dynamiques et quelles perceptions ?

Une étude pour tout savoir sur les acheteurs de vins bio en France

Marché du bio en France : de plus en plus d’acheteurs, des ventes qui progressent… mais des circuits aux évolutions contrastées

Dans un contexte délicat pour le secteur du vin comme pour le bio au niveau alimentaire, la filière du vin bio fait mieux que résister en maintenant sa dynamique de croissance avec un chiffre d’affaires en hausse de 6,3 % en 2022.
En fonction des circuits, la dynamique est cependant disparate, avec certains qui sont en repli comme la grande distribution (- 7 %), ou les magasins spécialisés bio (- 7 %), et d’autres circuits qui sont en croissance, comme le CHR (+ 12 %), les cavistes (+ 8 %) et la vente directe (+ 5 %) ou l’export (+ 2 %).

Une étude pour mieux comprendre la filière bio

Au travers d’une étude menée avec le cabinet spécialisé Circana, SudvinBio a souhaité interroger les acheteurs de vin bio sur leurs dynamiques d’achat mais aussi sur leur perception des différents circuits. L’objectif étant de mieux comprendre les singularités d’une filière qui est à contre-courant des dynamiques structurelles du marché du vin frappé par la déconsommation et celles, inédites, du marché du secteur bio alimentaire, impacté par le recul du pouvoir d’achat. 
Il ressort dans cette étude 5 tendances favorables aux achats de vin bio :

1. de plus en plus d’acheteurs
On distingue 39 % de néo-acheteurs de vin bio au cours des 12 derniers mois avec des profils plus jeunes et plus diversifiés socialement.

2. des achats en croissance
37 % des acheteurs ont augmenté leurs volumes d’achats de vin bio au cours de l’année contre 11 %  qui les ont réduits. 32 % des acheteurs prévoient d’augmenter leurs achats de vin bio à l’avenir (12 % pensent les réduire).

3. augmentation des parts de marché en bio
Aujourd’hui, 92 % des acheteurs de vin bio sont mixtes, ils achètent en effet 42 % de vins bio en moyenne et 58 % de vins non bio. Or, ceux qui prévoient d’augmenter leurs achats de vin bio sont plus nombreux que ceux qui prévoient d’augmenter leurs achats de vins non bio. 

4. les conversions renforcent naturellement les parts de marché du bio
Si 71 % des acheteurs de vin bio se disent motivés par les préoccupations environnementales, ils sont aussi 33 % à expliquer qu’ils achètent du bio de façon « passive », car le bio n’est pas le premier critère d’achat. En fait, ils achètent bio car ce sont les vins qu’on leur a conseillé ou alors, ceux qui ont leurs préférences sont bio. 

5. plus les acheteurs cherchent des vins de qualité, plus ils considèrent que le vin doit être bio
Pour les vins entre 5 et 10 euros, 27 % des acheteurs de vin bio estiment qu’il est indispensable que le vin soit bio. Au-dessus de 15 euros, ils sont 36 %.

SudVinBio est une association qui regroupe les producteurs et les metteurs en marché de vins biologiques de la Région Occitanie, premier vignoble bio de France. 
Avec près de 70 % de la production régionale de vins certifiés AB en 2022, SudVinBio est donc un acteur clé de la filière. Elle conduit notamment des actions de promotion-communication, défend les intérêts de ses membres, mène des recherches ainsi que des expérimentations et apporte des conseils à ses adhérents à tous les niveaux.

La vente directe privilégiée

Autre information à relever, les acheteurs de vins bio fréquentent plus de circuits de distribution pour leurs achats de vin bio (3,2) que pour leurs achats de vins non bio (2,5). Leurs attentes varient d’un circuit à l’autre. 
Le premier moteur de la vente directe est la confiance des acheteurs dans les vins qu’ils achètent, ce qui est vrai aussi pour les magasins spécialisés bio. Ce qui distingue les cavistes est la qualité des conseils qu’ils prodiguent. Quant à la grande distribution, elle est avant tout jugée « pratique ». 
Ces préférences recoupent l’importance de chaque circuit dans le chiffre d’affaires global de la filière avec la vente directe qui arrive en tête, grâce à la vente au caveau.

La restauration pourrait mieux valoriser les vins bio

Autre constat : 23 % des actes d’achat de vin bio sont dans le secteur de la restauration, prioritairement dans les restaurants, loin devant les bars à vin et les brasseries. 
Ce circuit, en augmentation en 2022 après les restrictions d’usage en 2021, représente aujourd’hui 14 % du chiffre d’affaires généré par les ventes de vin bio en France. 
Mais les acheteurs de vin bio considèrent que c’est un circuit qui valorise peu ou mal les vins bio et les notes attribuées à ce secteur sont donc très moyennes.

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