La médecine et le vin

Les vertus thérapeutiques du vin au Moyen-Âge

Les propriétés thérapeutiques du vin et son utilisation comme remède remontent à la haute Antiquité. Le vin faisait déjà partie de l’arsenal thérapeutique au temps de l’ancienne Egypte et de la Rome antique. Il était utilisé comme agent curatif et préventif. Hippocrate lui-même disait que le vin était bon pour l’homme, sous condition qu’il soit administré d’une manière appropriée et en juste mesure ! Comme on dit maintenant, avec modération !
Ce serait Théophraste, botaniste et naturaliste Grec qui aurait « inventé » le vin médicinal en y ajoutant des épices et des herbes. Ce breuvage était alors utilisé préventivement en diététique, ou comme remède aux maladies. Il était notamment recommandé pour soulager et traiter les blessures.
Mentionné à maintes reprises dans les traités médicaux, le vin entrait ainsi dans nombre de recettes pharmaceutiques.
Les vins doux et liquoreux ou les vins blancs étaient agrémentés de miel (hydromel) et préconisés pour les voyages et les matins d’hiver, tout comme le moretum et le coulindrum dans lesquels on ajoutait des fruits. Puis, après la découverte des épices en Orient (canelle) on fabriqua de l’hypocras, longtemps réputé pour ses vertus aseptisantes.
Les vins rouges étaient, quant à eux, prescrits dans les cas de saignées, de maladies sanglantes, ou pour soigner des plaies. On en donnait à boire aux femmes qui venaient d’accoucher, aux nourrices dont le lait venait à se tarir ainsi qu’aux personnes convalescentes.
Le vin était réputé favoriser la digestion et chasser les « ventosités » (flatulences), toutefois déconseillé à ceux qui souffraient du foie ou de maladies biliaires. On en donnait même aux enfants, en respectant les prescriptions des médecins et en le coupant d’eau. Meilleur qu’une eau polluée, le vin était ainsi utilisé comme anti-diarrhéique et vermifuge. Au début du XIVe siècle, Arnaud de Villeneuve, un célèbre médecin et chimiste montpelliérain salue d’ailleurs les vins de l’Orléanais comme étant “ les meilleurs et les plus propres qu’on puisse trouver pour le corps humain ”.

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