Vin blanc : pour l’été ou toute l’année ?

Vin blanc : pour l'été ou toute l'année ?
On boit de plus en plus du vin blanc toute l'année !

Avec les beaux jours, les vins frais, fruités et désaltérants remplacent peu à peu les vins rouges jugés trop puissants. Et si la consommation de rosé progresse régulièrement, (voir édition précédente) les vins blancs ne sont pas en reste… 
Depuis quelques années, ce segment bénéficie d’un engouement accru auprès des français, au détriment des vins rouges. « Entre 2010 et 2018, la grande distribution a vendu 108 millions de litres de vin rouge de moins, mais 51 millions de litres de rosé et 7,2 millions de litres de blanc de plus », révèle une étude menée par le cabinet IRI.

Les ventes de blanc en grandes surfaces ont progressé de 4,5 % en dix ans en France, contre un recul de 20 % pour les vins rouges, selon IRI.

Une tendance de fond qui s’explique par le changement des habitudes alimentaires et plus particulièrement « par la désaffection des consommateurs à l’égard de la viande rouge » souligne l’étude. En France, la consommation de bœuf a en effet chuté de 12 % en dix ans, selon le Credoc. De quoi renverser le modèle traditionnel viande rouge-vin rouge. « Aujourd’hui, nous mangeons moins de viandes, moins de plats en sauce, qui se mariaient parfaitement avec le vin rouge. Le profil des vins blancs a également évolué et désormais il n’est plus rare de les déguster sur un fromage. Et puis, les repas traditionnels ont été remplacés par des repas plus frugaux, plus simples qui profitent beaucoup à la consommation de vins blancs » ajoute Thierry Boyer.
Les goûts en matière de boissons alcoolisées ont également changé, ces dernières années. « Les français consomment de plus en plus de vins blancs en remplacement de certains apéritifs. Et si une partie d’entre eux est davantage à la recherche de fraîcheur, de minéralité et d’un peu d’acidité, d’autres préfèrent des notes plus gourmandes et fruitées. Or, les vins blancs sont les seuls à pouvoir proposer une palette de goûts et de profils aromatiques aussi large » poursuit-il.
Un phénomène dont pourrait profiter le vignoble languedocien, selon Thierry Boyer : « Aujourd’hui, les vins blancs représentent à peine 5 % de la production des vins du Languedoc contre 85% pour les rouges. Mais les cépages blancs gagnent peu à peu du terrain. Le vignoble languedocien a ainsi augmenté sa surface de 13% pour la production de vin blanc, en seulement dix ans ! »

Le saviez-vous ?
En 2000, la France était championne du monde en matière de consommation de vin. Mais en moins de vingt ans, la consommation de vin en France, a chuté de plus de 20 %, selon les statistiques de l’Organisation internationale du vin (OIV). Entre 2000 et 2016, la consommation d’un français d’âge adulte est passée de 71,5 litres de vin, en moyenne par an, à 51,2 litres aujourd’hui, soit une baisse de 28,4%.
Au niveau des volumes, la consommation de vin en France s’est réduite à 27 millions d’hectolitres en 2017, contre 34,5 millions en 2000, soit un recul de 21,7 %.
Mais si les consommateurs boivent moins, ils boivent surtout « mieux ». Le budget annuel consacré aux achats de boissons alcoolisées a atteint 325,3 euros en 2017, soit 4,8 euros de moins qu’en 2016, mais 24 euros de plus qu’il y a dix ans, selon la société d’études Kantar Worldpanel.

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