Vignerons de Florensac : une cave engagée pour l’environnement

Vignerons de Florensac, une cave engagée pour le développement durable
Les Vignerons de Florensac : une cave qui agit pour l’environnement

La cave des Vignerons de Florensac n’hésite pas à prendre de véritables engagements tant économiques qu’environnementaux…

Il y a cinq ans, la cave des Vignerons de Florensac a souhaité modifier la commercialisation de ses vins en préférant le conditionnement bouteilles au vrac. « Ce changement nous a permis de nous positionner sur le circuit Café-Hôtel-Restaurant et de mieux valoriser les vins, mais en parallèle il nous a fallu nous adapter à un marché plus exigeant. Ce circuit est en effet principalement en demande de vins issus de l’agriculture biologique, car il est lui-même soumis à une forte pression du consommateur » explique Stéphane Roques, directeur.

Créée en 1934, la cave des Vignerons de Florensac compte aujourd’hui plus de 260 coopérateurs.
Sur l’année 2019 elle réalise un chiffre d’affaires de plus de 6 millions d’euros.

Le tournant du bio

Afin de répondre aux besoins du marché, la cave des Vignerons de Florensac a ainsi entrepris, il y a trois ans, le tournant du bio. « Aujourd’hui, 50 hectares de vignes sont en conversion, soit plus de 10% de notre production. Cela peut paraître infime, mais il faut savoir que la majorité de nos vignerons ont souhaité convertir quelques parcelles afin d’apprendre et d’approfondir la démarche. Il s’agit donc d’une véritable adhésion de groupe, qui devrait aboutir à une conversion plus étendue d’ici quelques années. Nous avons en outre, le projet de convertir tous les ans un cépage différent, ce qui nous permettra d’avoir des volumes plus significatifs. Les parcelles de sauvignon seront les premières à entrer en conversion » souligne Stéphane Roques.

Lever les freins de la conversion

Toutefois, pour le directeur de la cave, il s’agit d’avantage d’une prise de conscience que d’une véritable stratégie économique. « Aujourd’hui, il n’y a en effet aucune valeur ajoutée à la conversion, ce qui freine malheureusement un peu nos ambitions ».
Pour encourager les vignerons à franchir le pas, la cave n’a dès lors pas hésité à mettre en place un plan d’accompagnement. « Il s’agit d’un soutien à la trésorerie de 2000 euros par an et par hectare, pour les vignerons engagés sur les deux dernières années de conversion. Cette somme sera remboursable sur cinq ans, l’idée étant d’anticiper sur la future valorisation des vins » précise le directeur de la cave.

Le bio, mais pas seulement…

Outre ce virage bio, la cave est également pionnière en termes de pratiques écoresponsables. « Nous devrions être la première coopérative certifiée 100% HVE 3, d’ici trois ans. Nous sommes également parmi les premiers en Languedoc à avoir mis en place la technique de confusion sexuelle dans nos vignes pour lutter contre les ravageurs de la grappe. Cela fait en effet plus de 12 ans que nous avons recours à cette pratique, aujourd’hui appliquée sur plus de 70% de notre vignoble » précise le directeur.
La coopérative a également entrepris en parallèle diverses démarches agro-écologiques. « Nous avons notamment, le projet d’implanter 4,5 hectares de panneaux photovoltaïques sur le vignoble. La cave devrait ainsi devenir, dès 2022, la première coopérative à énergie positive en France ! » conclut Stéphane Roques.

Article précédentLes vins IGP Sud de France mettent en lumière leur territoire !
Article suivantUn cépage, deux raisons de l’aimer : le merlot

Répondre

Veuillez entrer votre commentaire
Entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!